Une saison, deux saisons…

Le temps, voici une chose bien précieuse dans nos vies et il passe si vite. Je suis comme beaucoup de parents qui voient leurs enfants grandir à la vitesse de la lumière et j’exagère à peine je vous assure ! Ce qui me fait penser aux étapes de nos vies et aux défis qu’elles contiennent. 

Aujourd’hui, avec un certain recul, j’arrive à voir ces différentes saisons de ma vie, comme celle de l’apprentissage c’est à dire mon enfance. Mais aussi celle de la mise en pratique avec mon adolescence et mes premiers pas dans la vie active. Puis il y a eu notre mariage, la vie à deux, un vrai saut dans l’inconnu, et enfin, les enfants. 

La plupart des gens veulent avoir des enfants.  S’ils savaient…. ! C’est vrai qu’avoir des enfants c’est de la joie, des rires (voir des fous rires), des émotions, des moments inoubliables, bref que du bonheur ! 🥹 Heu ! Soyons francs, pas complètement. C’est aussi du stress, des remises en question, des larmes, des craintes, des sentiments d’impuissance et désolé de le dire de la souffrance. Oui, c’est aussi ça ! Il est vrai que nous retenons toujours ce qui nous parait le plus positif et reléguons au second plan les moments difficiles. Notre amour indéfectible à leur égard nous fait oublier tout cela. C’est le miracle de l’amour, n’est-ce pas !

Je me souviens du temps des nuits rythmées par les tétés ou la fameuse période des « pourquoi » ou encore de leur « langage » d’enfants avec des mots bien à eux. Avec une certaine nostalgie, je me dis : « c’était la belle époque ou tout était plus simple… » et pourtant à cette époque j’avais plein de questions, j’avais peur de mal faire, de ne pas être à l’hauteur et je ne trouvais pas cela  simple du tout…. 

Aujourd’hui, ils ont grandit et nous sommes dans la saison des : départs ! Notre aînée a déjà quitté le cocon familiale depuis 3 ans maintenant. Notre cadette est dans les starting-blocks, et les départs s’enchaîneront. Là, je me dis, c’est maintenant que le vrai test de notre système éducatif familiale commence. C’est à ce moment précis qu’une déferlante de questions, de pensées est venue en moi. Notre éducation les a-t-elle suffisamment bien préparés ? Ont-ils compris ? Prendront-ils les bonnes décisions ? Je ne savais pas comment affronter cette saison, durant laquelle ils seront loin et seuls face à ce monde. Alors pour m’aider, j’ai questionné les « vétérans » de cette saison pour comprendre comment ils avaient pu faire face. Même si leurs réponses furent souvent réconfortantes, je n’étais pas réellement apaisé. Puis lors d’un temps de prière, j’ai compris ! Enfin, je crois, tout au moins en partie, en infime partie…

Enseigner, éduquer c’est premièrement aimer ! Je crois au fond de moi qu’une personne ne peut réellement pas enseigner sans « aimer » un minimum celui qui est en face de lui. De plus éduquer, c’est bien plus qu’enseigner, c’est plus intime dirai-je. Ce que je crois avoir compris au fil du temps et surtout dernièrement, c’est qu’en qualité de parents je ne devais pas donner que des gardes-fous à mes enfants ou leur apprendre à en mettre eux-mêmes. Mais plutôt leur apprendre à aimer à travers notre relation avec eux.  N’est-ce pas ce que Dieu a fait ? Il y a eu des gardes-fous : la Loi et puis la leçon d’amour avec Jésus. Il nous a enseigné l’amour par ses relations avec sa famille, les douze, les autres et même par sa mort !

C’est à travers mes conflits que je peux apprendre à mes enfants comment y faire face, c’est à travers mes demandes de pardon que je leur apprends à pardonner, etc… C’est lorsque je dois prendre une décision difficile envers eux que je leur apprends à prendre des décisions difficiles face à leurs amis et ceux qu’ils aiment. Ceci dit, cela ne va pas que dans un sens, car mon éducation m’éduque aussi, et oui ! Notre relation me pousse à grandir dans un domaine bien précis : l’amour ! L’apôtre Jean dira ceci :« Dans l’amour, il n’y a pas de crainte, car l’amour parvenu à une pleine maturité chasse toute crainte. » (la Bible 1 Jean 4 : 18) Ma relation avec mes enfants dans cette saison des « départs » m’apprend plus que jamais à « aimer de façon mature ».

Je ne sais pas pour vous mais lorsque je lis la parabole de Jésus (La Bible Luc 15 : 11-32) dite du « fils prodigue » j’ai beaucoup de mal. Oui, car dans cette parabole le personnage du père, c’est Dieu lui-même. Ma question est toujours la même, à la lecture de cette histoire. Comment faire pour aimer à ce point ? Comment accepter les mauvaises décisions (où celles que nous considérons comme telles) de ses enfants ? Comment ne pas avoir peur pour eux ? 

Certains me diront : “C’est la vie ! Tu n’as pas le choix ! Il faut leur faire confiance ! Lâche prise ! Oui, c’est vrai ! C’est même plus que cela, je dois les aimer encore plus intensément en leur laissant « vivre et exercer leur libre arbitre », faire des erreurs, avoir du succès, etc. Je ne suis pas là pour valider ou juger leur décisions mais pour être à leur côté. Jésus nous a promis d’être présent avec nous chaque jour. Je dois faire de même. Je dois être présent dans leur présent ! Bref, être un soutien indéfectible, ce qui ne veut pas dire être caution de ce qu’ils font ! Non, juste être là pour eux, pour les aimer quoiqu’il advienne !

Mes positions, mes principes de vie, ils les connaissent, donc pas la peine de les rabâcher constamment ! Il faut juste être une lumière bienveillante à côté d’eux afin qu’ils veuillent, à leur tour, vivre auprès de la source de cette lumière qui est Christ ! Pour cela, il me faut impérativement, garder une bonne relation avec eux, une relation intime, profonde dirai-je. Et là encore, n’est-ce pas ce que le Seigneur fait avec nous. Il désire fortement avoir cette relation avec nous afin de pouvoir être là pour nous et que nous en soyons conscients ! Plus nous grandissons en Christ, plus nous grandissons dans notre pratique de l’amour et mieux nous aimons ceux qui nous entoure à commencer par nos enfants. Alors la saison des départs et les autres qui suivront ne seront qu’un jeu d’enfants…

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